Transforme-toi… maintenant !
Chaque situation, chaque moment, chaque rencontre, chaque échange que l’on vit est une occasion d’œuvrer dans le sens de notre développement personnel, dans le sens de devenir celui, ou celle que nous voulons être, celui ou celle que nous sommes profondément, celui ou celle qui vibre en nous dans l’attente d’offrir son éclatante beauté au monde, sa vibration unique et indispensable à l’harmonie de l’univers.
Il n’y a pas de petit challenge.
Tout est toujours présent à chaque instant : les enjeux qui nous tendent, les peurs qui nous freinent, les espoirs qui nous font tenir bon, les intuitions qui nous guident…
Nous pouvons certaines fois les ressentir de façon plus intense que d’autres, bien sûr : cet entretien avec notre patron, cette rencontre potentiellement amoureuse, sont des situations qui nous invitent avec une acuité mordante à être pleinement présents. Mais même si certaines situations sont moins intenses, tout est toujours là : l’impasse est là, le potentiel de changement aussi ,et la possibilité de transformation, la porte de la création qui ne demande qu’à être ouverte.
Nous pouvons changer, à chaque instant !...
Notre pouvoir est d’abord dans la valeur que nous attribuons au potentiel de changement contenu dans chaque situation. Si nous croyons que tout peut changer, là, maintenant, tout de suite, que nous pouvons devenir qui nous sommes profondément, alors cela devient possible.
Et quand d’autre cela pourrait-il être ? Demain ? dans un an ? Nous n’avons pas de prise sur le futur.
Ça aurait dû être fait il y a un an? Hier a eu lieu la meilleure occasion pour y parvenir ? Vivre dans les regrets du passé fait de nous l’ombre de nous-mêmes. Et jamais nous ne pouvons redevenir celui que nous étions et nous confronter à nouveau à la situation vécue.
Il n’y a qu’un seul et unique moment sur lequel nous ayons du pouvoir et c’est toujours le même : maintenant.
Rendez-vous compte ! Les occasions de changement sont perpétuelles ! Je peux changer maintenant, et l’instant d’après, et celui d’après, et celui d’après,… !
Il suffit de prendre un instant, une profonde respiration, de tourner son regard vers l’intérieur… comment je me sens ? … de quoi ai-je besoin ?… comment puis-je me le donner maintenant ?… Ou du moins poser une action, ou une intention, qui aille dans le sens de nourrir ce besoin ?… Ah oui, j’ai bien une idée… Allez, je le fais !
Et je peux recommencer l’instant suivant ! Et celui d’après !...
Célia : l’accueil de l’angoisse
Célia se sent angoissée. Elle se sent même très angoissée. Les objectifs à atteindre au travail, les fausses promesses de ses employeurs, les attentes de réussite de sa famille, son isolement social,… : tous ces éléments sont facteurs de stress. L’anxiété peut se manifester par des crises d’angoisse. Elle a aussi développé des problèmes d’eczéma et des intolérances alimentaires qui sont sources… de stress. Célia a maintenant peur de ces moments d’angoisse. En fait elle a peur d’avoir peur : le cercle est devenu vicieux, le serpent se mord la queue. Comment respirer sereinement à nouveau ?
Nous sommes en séance, c’est un jour de semaine, entre midi et deux. Célia est stressée, angoissée. La semaine ne fait que commencer et la tension est déjà insupportable. Elle a envie de tout plaquer, de partir à l’autre bout du monde, mais sait par expérience que cette solution radicale peut être un leurre : lorsqu’elle est en vacances l’angoisse peut aussi la dévorer. Alors comment faire ? Ses muscles sont tendus, et ses yeux semblent chercher de tous côtés un endroit où fuir.
Je lui propose de vivre une expérience : plutôt que de chercher à fuir son état, je lui propose de devenir curieuse d’elle-même et de son angoisse ; d’enfiler son costume d’exploratrice et d’aller à la rencontre du phénomène de stress qui la submerge. Comment ça ? En s’installant aussi confortablement qu’elle le peut dans son fauteuil, en fermant les yeux, et en portant son attention sur ses ressentis. Dans une posture d’accueil, de curiosité et de bienveillance, elle commence à développer sa conscience de ses sensations et émotions. Elle me partage ses découvertes, au fils de l’exploration : « mes jambes sont tendues… mes bras aussi… c’est inconfortable… » Elle ouvre les yeux, dans une tentative vaine d’échapper à ce que son corps lui impose. Je l’invite à continuer, l’assurant qu’elle s’en sort très bien…
« J’ai une boule dans l’estomac, ça sert, ça remonte vers la poitrine… » Elle ouvre à nouveau les yeux, tentant de trouver une échappatoire extérieure à l’emprise de son monde intérieur.
Je l’encourage à continuer, malgré l’inconfort ; elle vient me voir pour faire les choses différemment : à elle de saisir cette occasion, ici, maintenant… La fuite et l’évitement ont aggravé son état. Je ne lui propose pas un chemin facile, mais une voie de changement. Elle persévère, courageuse : « la boule se serre encore davantage, ma cage thoracique se contracte, ma respiration devient difficile… »
« Okay, toutes tes sensations sont les bienvenues, accepte de sentir ce qui se passe en toi, accepte tout ce que tu ressens, que ce soit confortable ou inconfortable… continue d’être présent, de porter ton attention sur ce que tu vis, d’en être l’observatrice et le témoin… »
Soudain, Célia s’écrie : « oh ! J’ai senti une vague de chaleur ! Comme si la boule avait éclaté ! » Elle ouvre les yeux.
Son visage est détendu, sa respiration est apaisée, son corps s’est déposé dans le fauteuil, toute crispation semble s’être évanouie.
« Ca fait du bien… »
Célia a choisi la métamorphose, s’ancrant dans son corps et dans ses sensations, pleinement présente à elle-même. Elle a accepté l’inconfort de son expérience, elle a accepté la peur, elle a accepté l’incertitude, elle a arrêté de résister… lâcher-prise oui, c’est aussi de cela dont il s’agit… et elle a mué !
Psychologue et psychothérapeute formée à la psychothérapie, Julie Blivet reçoit sur rendez-vous dans son cabinet de psychologie à Montpellier.