Mon environnement propose, Je dispose!

« Prends soin de toi » nous dit-on lorsque nous ne nous sentons pas bien, « prends bien soin de toi », disons-nous sans hésiter à un ami ou un proche lorsque nous le quittons. Une petite phrase pleine d’attention pour la personne qui la reçoit, certes, mais il n’est pas toujours évident de savoir comment faire, et finalement ce que ça veut dire au fond, « prendre soin de soi ».

 
Une des façons de regarder la manière dont nous prenons soin de nous est de porter notre attention sur nos journées, et en particulier sur leur contenu : De quoi sont-elles remplies ? Ou plutôt ( et c’est une nuance de taille !) de quoi est-ce que je remplis mes journées ?
 
Notre environnement nous propose tout un tas de sollicitations, parfois nous sommes submergés c’est vrai, mais… nous avons tout de même plus de pouvoir que ce que nous ne l’imaginons parfois.
Penchons-nous sur ces activités quotidiennes incontournables, que chacun d’entre nous accomplit même plusieurs fois par jour. Ces temps qui remplissent en partie nos journées et pour lesquels vous me direz « pour ça, je n’ai pas le choix ! ».
Il s’agit de manger, de boire, de travailler, de dormir. Ces actions desquelles vous me direz « On est obligé, pour vivre ! ».
Mais n’a-t-on vraiment pas le choix, même pour celles-là ? 
Je ne parle pas ici de cesser de s’hydrater, de s’alimenter, de travailler, ou de dormir, même si au fond, on peut dire que nous choisissons de vivre en accomplissant ces actions élémentaires.
Ce dont je veux parler c’est des choix que nous avons à notre portée et dont nous ne sommes pas toujours conscients.
Je peux choisir de rendre mon quotidien plus agréable à vivre et plus heureux pour moi, en ajustant toute une palette d’ingrédients à mes besoins et envies spécifiques.
Prenons l’alimentation par exemple.
Je peux me dire « Il faut bien manger », et m’acheter un sandwich, avalé vite fait entre deux temps de travail. Ou alors… je peux contribuer à mon bonheur en choisissant non seulement ce que je vais manger, mais aussi à quel endroit je vais aller pour le savourer, et même l’environnement sonore et visuel qui vont accompagner ce moment. 
Ce qui est essentiel dans la démarche, c’est de choisir en fonction de mon besoin à ce moment-là.
Si au fond, je sens que j’ai un besoin de détente, je peux choisir un parc qui se trouve à proximité et dans lequel j’entendrais le chant de quelques oiseaux, et où je verrais des personnes détendues, où je respirerais un air de meilleur qualité.
(J’entends d’ici certains me répondre qu’ils n’ont pas de parc à proximité…)
Je peux simplement fermer la porte de mon bureau, mettre l’ordinateur en veille et écouter une musique que j’aime.
Si mon besoin est de discuter, que je me sens seul(e), je vais me joindre à des collègues, ou proposer à un(e) ami(e) qu’on se retrouve, ou téléphoner à une personne dont le contact me ferait du bien.
Les possibilités sont innombrables. L’important est de regarder quelle est la chose, peut-être même la petite chose, que je peux modifier aujourd’hui dans la course folle de mes habitudes, pour amener une touche de confort ou de bien-être supplémentaire dans ma vie. Une touche modifiée dans ma journée, mais modifiée pour de bon va m’amener 365 fois plus de confort dans l’année !
 
Pour beaucoup d’entre nous la solution de facilité est de se laisser porter par le courant, fort et puissant, des sollicitations de notre environnement, qui prétend connaître nos besoins.
Ainsi nombreux sont ceux dont la journée est écrite à l’avance et relativement stéréotypée. Nombreux sont ceux qui allument la radio pour écouter les (mauvaises) nouvelles de bon matin, dès le petit déjeuner ou lorsqu’ils sont dans leur voiture. Nombreux sont ceux qui mangent un petit déjeuner toujours identique « céréales-lait » ou « café-tartine », non par goût réel mais parce qu’ils ont toujours fait comme ça, ou parce que les médias assènent que c’est ce que nous devons manger. Nombreux sont ceux qui vont regarder la télévision le soir, voire tous les soirs de la semaine, sans être attentifs à leurs besoins qui sont pourtant différents chaque soir : faire un peu d’activité physique, appeler un ami, jouer avec ses enfants, …
Evidemment, il peut y avoir un soir où mon besoin est de me déconnecter et de me vider la tête en regardant la télévision. Mais est-ce réellement mon besoin tous les soirs ?
Chaque journée, chaque heure, est un temps de notre vie. Et nous avons la responsabilité de ce à quoi nous nous consacrons, et donc de ce à quoi ressemble notre vie. 
 
J’ai la forte conviction que ce n’est pas par un changement radical de notre mode de vie que nous accédons à davantage de bien-être, voire de bonheur, mais par de petites touches,  qui viennent prendre solidement racine dans nos besoins.
Le tout est d’accepter de faire un effort : l’effort de s’écouter.
Pour quelques-uns c’est un exercice aisé. Pour d’autres, c’est un univers à découvrir et un apprentissage dans lequel s’engager. Parfois on ne l’a jamais fait…  écouter nos besoins. Souvent c’est parce qu’on ne l’a jamais fait avec nous… quand nous étions petits  quand nous ne savions pas encore faire, quand nous avions besoin que quelqu’un (souvent nos parents) nous écoute, nous aide à identifier et à satisfaire nos besoins.
Car c’est grâce à l’attention fine de nos parents à nos besoins quand nous étions petits, que nous apprenons progressivement, comment nous y prendre avec nous-mêmes.
Seulement les parents, aussi bien intentionnés qu’ils aient pu être, n’avaient pas forcément (pour tout un tas de raisons) le talent d’écoute nécessaire avec le petit être, unique et complexe que nous étions alors.
Nous pouvons ainsi nous retrouver à l’âge adulte avec une zone de nous-mêmes qui est restée un tout petit enfant, qui n’a pas appris, qui ne sait pas encore comment sentir ce dont il a besoin en profondeur et y répondre par des actions concrètes qui permettent de se sentir heureux, de se sentir vivre en cohérence avec ses aspirations profondes.
Comme pour tout apprentissage, il y a des personnes qui vont se lancer seules, qui réussiront, qui seront en quelque sorte des autodidactes de leur développement personnel. Et pour tous ceux qui osent  franchir le pas, il y a une possibilité beaucoup plus douce de se comporter avec soi-même pour faire cet apprentissage. C’est de proposer à cette part maladroite et débutante en nous, un accompagnement avec un professionnel qualifié de la relation d’aide, qui pourra nous aider à grandir pas à pas, dans notre capacité à prendre soin de nous !

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Commentaires: 1
  • #1

    Corinne (lundi, 26 janvier 2015 18:24)

    C'est avec plaisir que je découvre votre site.
    J'ai croisé votre chemin il y a maintenant 5 ans, à un moment de grand changement dans ma vie. J'ai aimé votre bienveillance, votre gentillesse et votre professionnalisme qui m'a aidé à être enfin moi-même.
    Puis j'ai eu l'occasion de vous revoir, d'autre fois, pour des attentes particulières de mon parcours de vie, et je sais que je le ferai encore si besoin.
    Je continue à prendre soin de moi et mon bien être me permet d'être plus à l'écoute de mon entourage et de prendre soin d'eux.
    Je voulais juste vous dire Merci.
    Corinne