LA PEUR DU JUGEMENT

 

 

"Que va-t-on penser de moi?..."

"Que vont penser mes parents?"

"Que vont penser mes collègues? Mes amis? Mon patron? Mes voisins?..."

 

La peur du jugement est un frein puissant à la réalisation de soi. Nous avons besoin de l’approbation, de la reconnaissance, du lien avec nos pairs. Et la peur de perdre ce miroir réconfortant peut nous amener à faire de terrible compromis avec nous-mêmes.

 

Quel tristesse de nous conformer à des moules qui ne correspondent pas à nos formes…! Quelle torture d’essayer de faire rentrer un rond dans un trou de la forme d’un triangle!

Comment l’amour de nos proches pourrait légitimer une telle souffrance? !

 

Parce que c’est bien de souffrance dont il s’agit.

Notre tête oeuvre parfois pour minimiser notre ressenti: “mais non, ce n’est pas si grave… après tout il y a aussi des avantages à fonctionner comme ça… je ne suis pas si mal après tout… Et puis qui me dit que je serais mieux en changeant…”

Mais notre corps sait nous rappeler à quel point nous nous trahissons nous-mêmes. Il manifeste de la fatigue, voire de l’épuisement, jusqu’au burn-out pour certains, des maux de ventre, de dos, ou de tête pour les autres, un état dépressif, colérique ou anxieux ailleurs….

Notre organisme ne nous laisse pas en paix parce qu’il ne croit pas à nos mensonges. Non, il n’est pas “bien comme ça”, “non il ne veut pas se suffire de ça”, “oui il veut plus, il veut mieux!”.

 

Et pourquoi le lui refuserait-on?

Le jugement que nous craignons est souvent une peur illusoire. Nous avons peur de quelque chose qui n’arriverait peut-être pas si nous prenions le risque de le faire.

Et lorsque nous le faisons enfin, nous nous aperçevons que notre entourage est toujours là, que nos proches ne nous ont ni banni, ni moqué, ni rejeté, ni abandonné. Voire qu’ils approuvent le fait que nous fassions des choix qui nous rendent heureux! Ô Bonheur!

 

Beaucoup de nos peurs sont des illusions que nous transportons depuis longtemps. Depuis notre enfance souvent. Depuis que nous avons réellement eu l’occasion d’y être confronté!

Alors pour nous protéger d’être à nouveau confronté à du jugement, si difficile à vivre, nous préférons nous imaginer qu’il va y en avoir et éviter tout comportement qui pourrait le provoquer!

Alors que la situation n’est plus la même, notre entourage n’est plus le même… et ces peurs sont souvent obsolètes, ou n’ont pas lieu d’être avec ces nouvelles personnes.

 

Il en a été ainsi de cet enfant plein de vie, avec un besoin d’activité intense et de plein air, et qui a été jugé hyperactif par ses enseignants pendant toute sa scolarité. Qui a été jugé tête en l’air et manquant de persévérance par sa mère qui lui a imposé, pendant 10 ans, de jouer tous les jours de la flûte traversière. Qui a entendu régulièrement son père s’énerver à son propos, criant qu’il n’avait qu’un petit pois dans la tête et qu’il n’arriverait à rien comme ça.

Aujourd’hui il est fonctionnaire, a un travail stable, et connaît la sécurité financière.

Mais il ressent un mal-être. Il est facilement énervé, irritable. Ses relations avec les autres en pâtissent. Il s’ennuient dans sa vie.

Il ne peut s’empêcher de dépenser régulièrement de grosses sommes dans des achats sans importance.

Et aussi… il rêve secrètement d’un travail amusant et en pleine nature.

La conseillère qu’il a rencontré lors de son bilan de compétence lui a bien parlé du métier d’éducateur de jeunes enfants … mais il est bien certain de ne pas en être capable…

 

Ici la démarche de consultation en psychothérapie prend tout son sens et l'accompagnement par un psychothérapeute (psychologue) qualifié porte ses fruits.

 

N’est-il pas malheureux que nous ne prenions pas le risque d’être nous-mêmes, sachant que nos peurs sont majoritairement illusoires?!

 

Parfois… cependant… nous ne nous trompons pas…

Parfois, les personnes de notre entourage font réellement preuve de jugement lorsque nous nous affirmons dans le sens dans lequel pousse notre énergie intérieure, notre énergie vitale.

Dans ces cas-là, notre développement personnel nous fait passer par des épreuves relationnelles. Nos parents, nos amis, nos collègues peuvent juger que nous ne faisons pas les bons choix. Que nous sommes inconscients. Que nous sommes irresponsables d’écouter ainsi notre coeur.

 

Alors que faire?...
Pas de route toute tracée pour nous rassurer ici…

L’épreuve du choix est au rendez-vous.

Parce que nous avons le choix. Nous avons toujours le choix de la façon dont nous vivons les évènements.

Est-ce que je fais le choix rassurant mais torturant de rester dans la situation dans laquelle je suis, pour préserver les relations avec mes proches.

Est-ce que je suis mon chemin, en écoutant mon corps et mon coeur, en acceptant d’être confronté aux réactions des autres?

En prenant le risque d’être jugé… En prenant le risque de découvrir que… peut-être… je ne serais pas jugé…

 

Il n’y a ni bon, ni mauvais choix. Il s’agit de notre vie et nous sommes responsables de la façon dont nous la vivons.

 

Personnellement, j’ai une préférence pour le second choix…

 

 

Psychothérapeute et psychologue, je vous propose un accompagnement sur-mesure, m'appuyant sur 10 années d'expérience de l'accompagnement en psychothérapie et sur mes différentes formations dont la Gestalt thérapie (une approche holistique, humaniste et relationnelle de la psychothérapie), la méditation (Méditations actives, MBSR, Mindfulness), la psychothérapie par l'image eidétique,...

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